Thomery a un abondant patrimoine de petits chemins, souvent bordés de murs.L'association Chemins & Murs s'est donné pour objectif de recenser ces chemins pour les mettre en valeur, les améliorer, les sauvegarder. La culture de la vigne, qui a été la cause de la construction des murs, est aussi un centre d'intérêt de l'association.
Le dimanche 26 juillet, nous partons de la place de la Grand Cour à By pour explorer les confins de Thomery, le long de la forêt domaniale, anciennement royale, et explorer l’histoire des relations entre la vigne et la forêt. Nous prenons la rue de la Gare, anciennement dénommé « Chemin des Vaches » car, selon le règlement, c’est par cette rue que le troupeau de By était obligé de passer pour pénétrer en forêt où les vaches pâturaient toute la journée (12117 vaches et 6367 porcs autorisés sur l’ensemble de la forêt en 1664 pour toutes les paroisses riveraines).
Sur une carte de 1751, à l’emplacement du château Rosa Bonheur est indiqué « Presoir » qui parait être l’indication d’un pressoir. Mais aucune autre carte du 18e siècle ne porte ce mot. Jusqu’en 1809, l’emplacement du château Rosa Bonheur est en vigne ou en culture sur les cartes (mais les cartes ne sont jamais des preuves). Une bâtisse apparaît sur le cadastre de 1836 mais Rosa Bonheur n’a acheté le château qu’en 1859. L’ensemble du parc s’appelle alors « le Clos aux Minets »
En avançant sur l’ancien Chemin des Vaches, nous rencontrons le sentier de Saint Aubin (nom du cadastre) qui mène à l’ancienne ferme Valenti, lieu dit « les Ribiches et le Bois Blineau). En face du chemin, se voit une porte dans la clôture du parc du château ; à l’opposé du parc, pas de porte mais le chemin s’appelle toujours sentier de St Aubin et traverse la voie de chemin de fer. Effectivement, en 1751, un sentier continue au milieu des vignes vers le sud ; vers le nord, le sentier parait se prolongerpar le chemin des Danjoux actuel. Sur le cadastre récent, il s’arrête à la hauteur du chemin des Ribiches mais est en cul de sac. Par la suite, les autres cartes ne le montrent pas, la vigne envahissant tout. Cette dénomination est assez curieuse car l’ancien hameau de St Aubin se trouve à 3km de là à vol d’oiseau et la fontaine St Aubin, ancien sanctuaire romain, encore un peu plus loin. Nous longeons l’ancienne casse de voitures de M. Niestier ; ce terrain a longtemps été une occasion de discorde par le fait qu’il était en bordure de site classé mais semble-t-il, il était plus ou moins toléré par la préfecture. Depuis la mort de l’exploitant, rien n’a bougé sinon l’enlèvement de carcasses trop visibles. Pendant longtemps, les gens étaient outrés de voir des voitures apparemment déposées sur le terrain domanial. En fait le terrain qui fait plus d’un hectare était limitrophe avec la forêt mais le chemin d’accès était entièrement sur terrain privé à l’entrée et ne faisait pas limite avec la forêt comme c’est le cas habituellement. Après de nombreuses plaintes, l’ONF a fait venir un géomètre et la limite exacte a été tracée. Le problème est qu’entre la borne 31 et la borne 32 cachée derrière le poteau électrique, la limite est toute droite sur 400m mais, le chemin sinueux est en partie en terrain privé, parfois à cheval sur la limite, parfois entièrement domanial. Des petits poteaux intermédiaires de ciment armé marquent maintenant la limite, l’un est cassé au milieu du chemin près du carrefour Fernand Gregh. Le chemin s’appelle « Chemin du Bois Blineau » sur le cadastre de 1836 et l’on voit bien les parcelles qui se continuent de part et d’autre du chemin.
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